Comme la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) lors de la présidentielle de 2020, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre initie quatre ans plus tard un appel de levée de fonds. Avec comme objectif de rassembler la caution suffisante pour présenter des candidats dans les 39 circonscriptions électorales pour les élections législatives et régionales du 13 avril 2024.
Comparativement aux législatives de 2018, la caution fixée par le gouvernement en 2024 a connu une augmentation de 150%, passant de 200 000 francs CFA à 500 000 francs CFA. Une hausse que dénonce le président de l’ANC affirmant qu’elle vise à restreindre la participation politique de tous les candidats.
Malgré les grincement des dents, l’ANC ne songe pas limiter ses ambitions. Au contraire, le parti s’affaire à mobiliser tous les moyens en vue de compétir face au parti présidentiel, Union pour la République (UNIR) dans tous les coins du pays, de Lomé à Cinkassé où est en jeu 113 sièges de député.
D’où l’appel de fonds public.
« Nous allons aux élections malgré le cautionnement prohibitif, conçu pour entraver la participation des partis d’opposition. Nous appelons la population à nous soutenir financièrement pour remporter la majorité des sièges », a déclaré Fabre le 10 février face à la presse.
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Ce faisant, l’appel de fonds lancé par l’ANC comme la DMK en 2020 pour soutenir Agbéyomé Kodjo illustre bien les obstacles financiers auxquels sont confrontés les partis politiques. Néanmoins, suggère un observateur, l’opposition pourrait s’affranchir si elle tisse des alliances électorales.
Chose quasi impossible à l’ANC qui ne compte pas ou plus selon les dires de son président Fabre se mettre encore en coalition qui vise « à détrôner » tel ou tel.
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