(24hinfo)-Les députés Togolais ont effectué ce mardi 2 octobre au nouveau siège de l’Assemblée nationale leur rentrée pour le compte de la deuxième session ordinaire de l’Année. L’ouverture a connu la présence du premier ministre, Komi Sélom Klassou, des membres du gouvernement, des présidents des institutions, des membres du corps diplomatique etc..
Dans son intervention, le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani a une nouvelle fois, exprimé ‘la sincère gratitude’ de la représentation nationale à SEM le président de la République pour la réalisation et l’inauguration du majestueux édifice servant de siège à l’Assemblée nationale, fruit de la coopération sino-togolaise.
‘On ne le dira jamais assez, sans l’attachement du chef de l’Etat au rôle de l’institution parlementaire dans la consolidation de la démocratie et le renforcement de l’Etat de droit dans le pays, la construction d’un nouveau siège de l’Assemblée nationale togolaise allait demeurer à l’étape de projet plusieurs années’, a-t-il déclaré.
A l’endroit du premier ministre, M. Dramani, a renouvelé ‘l’entière disponibilité’ de l’Assemblée à œuvrer aux côtés de l’exécutif et des autres institutions de la République pour le développement continu du pays et pour l’amélioration sans cesse croissant des conditions de vie et de travail du peuple togolais’.
Session budgétaire
En effet, selon la tradition parlementaire, la deuxième session ordinaire de l’année est dite ‘budgétaire’. Son ordre de jour est généralement consacré prioritairement à l’étude de la loi de finances, portant budget de l’Etat qui donne à l’exécutif les moyens de mettre en œuvre son programme de développement économique et social du pays.
Ainsi, au cours de cette session, rassure le patron de l’institution, l’Assemblée nationale se prépare à examiner le projet de loi de finances 2019 annoncé dans les tous prochains jours avec toute la ‘responsabilité, la sérénité et la célérité qui s’imposent compte tenu de son importance dans la vie de la nation’.
Toutefois, face à l’urgence, actualité politique togolaise oblige, la session loin d’être une session exclusivement consacrée à l’étude du budget général, la présente s’annonce comme une session charnière avec un ordre du jour particulier, portant également sur des enjeux politiques majeurs.
‘Elle s’ouvre à la veille des élections législatives annoncées pour le 20 décembre, pour le renouvèlement de la législature. Elle s’ouvre par ailleurs dans un contexte dominé par les négociations inter-togolais sous la facilitation de la CEDEAO’, précise M. Dama Dramani.
Annonce d’un projet de révision constitutionnelle à l’Assemblée le 30 novembre
Cet exercice reste familier pour les députés Togolais. En effet, dans le cadre de sa mission, la 53e session ordinaire de la Cédéao a fait des recommandations pour l’adoption des réformes par voie parlementaire ou le cas échéant par les consultations électorales, notamment référendaires.
En septembre 2017 , l’assemblée nationale s’est livré tout comme en 2014, à cet exercice mais sans réunir les 4/5 des membres qui la composent, nécessaire pour l’adoption du projet de loi portant révision de certains articles de la Constitution du 14 octobre 1992.‘Ledit projet de révision constitutionnelle, initié et introduit par SEM le président de la République a été voté à la majorité des deux tiers des députés composant l’Assemblée nationale renvoyant le texte, conformément aux dispositions de l’art 144, alinéa trois de la loi fondamentale, pour être soumis au référendum’, a rappelé le président de l’Assemblée qui précise, ‘les recommandations de la CEDEAO ramènent donc la représentation nationale à la croisée des chemins des réformes au Togo’.
‘Les députés sont appelés soit à faire le choix de la dignité et de l’honneur en adoptant cette fois-ci les réformes envisagées à la majorité des 4/5 qui portera haut l’image du parlement, temple de la démocratie, investi par le suffrage populaire’, a souligne le président, qui note, ‘ou bien, je ne le souhaite pas, ils choisiront d’emprunter la voie qui ne grandira pas l’image de l’institution, c’est-à-dire voter une seconde fois le projet de réforme à la majorité des 2/3 et renvoyer le texte aux consultations électorales’.
Se faisant, au cours de cette deuxième session, ordinaire, l’Assemblée nationale est ‘ sous le feu des projecteurs’.‘L’opinion nationale et internationale ont les regards tournés vers nous de la cinquième législature, qui avons ainsi la lourde responsabilité de jouer notre partition pour opérer les réformes politiques et institutionnelles consensuelles dans l’intérêt supérieur de notre pays. Ce pays le Togo, que nous avons en partage a trop souffert des divisions de la classe politique’, martèle M. Dramani, qui conclue sur un appel à l’esprit patriotique des partis politiques et regroupements de partis politiques, ‘afin de créer au sein de leurs formations les conditions d’apaisement permettant de sortir notre pays des difficultés actuelles et de poursuivre sa marche en avant vers un avenir meilleur, porteur d’espoirs et d’espérances légitimes pour les générations présentes et futures’.