(24hinfo)-Quelques jours après la rencontre avec le Groupe des Cinq ambassadeurs, France, USA, Allemagne, UE , et SNU , le gouvernement a rencontré jeudi à Lomé, le groupe des ambassadeurs africains au Togo, composé du Ghana, d’Egypte, du Gabon, du Niger, de la Libye, de la République Démocratique du Congo et du Sénégal.
Les échanges ont porté sur la mise en œuvre de la feuille de route, définie par la CEDEAO pour la sortie de la crise togolaise, et sur le processus électoral en cours ainsi que les événements du week-end dernier. Le gouvernement s’est fait représenter par les ministres Gilbert Bawara de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme Administrative, Payadowa Boukpessi de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales et Pius Agbétomey de la Justice.
Au sortir de la séance, le ministre Gilbert Bawara a fait savoir qu’il s’agissait « de partager, avec les diplomates africains, les informations sur l’évolution de la situation sociopolitique, d’une manière générale, et particulièrement, sur la mise en œuvre de la feuille route de la CEDEAO. ».
« Il a été l’occasion aussi de les remercier pour leur solidarité et soutien au peule togolais, à notre pays et aux autorités, pour sortir définitivement de la situation socio-politique que nous avons connue», a-t-il dit.
Le gouvernement a également voulu par cette rencontre rassurer le groupe des ambassadeurs Africains « sur l’état d’avancement dans la mise en œuvre de la feuille de route. Notamment, le processus électoral qui continue de se dérouler dans de bonnes conditions, avec l’appui et l’accompagnement de la Commission de la CEDEAO. Bien entendu, nous leur avons également fait part des mesures que le gouvernement continue de prendre pour apaiser davantage le climat social et décrisper la situation politique. Ceci, sans oublier les derniers incidents qui ont eu lieu à Lomé et à Sokodé et les rassurer que tous les efforts seront déployés pour faire la lumière sur ces incidents, identifier et traduire les responsables devant la justice ».
Le ministre Boukpessi a de son côté expliqué les raisons de l’interdiction faite aux partisans du boycott des législatives du 20 décembre, par le fait qu’ils ont exprimé ouvertement leur engagement à «empêcher» ces élections par tous les moyens. Selon le ministre, «empêcher» est «différent de s’opposer». Si ce dernier concept relève du droit et des principes démocratiques, «empêcher», au contraire, fait appel à la violence. Suivant ses explications, «empêcher» est une infraction prise en compte par l’article 16 de la loi sur les manifestations et par l’article 129 du code électoral.