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Présidentielle au Togo : Agbéyomé Kodjo refuse de reconnaître sa défaite

Au lendemain de la confirmation par la Cour Constitutionnelle de la victoire au premier tour du président sortant Faure Gnassingbé,  le candidat de la dynamique Monseigneur Kpodzro refuse toujours de reconnaître sa défaite.  Malgré son bond spectaculaire en matière de suffrages obtenus, de 0,9%  en 2010 à 19,46% en 2020, le candidat Agbéyomé Kodjo  conteste la régularité de l’élection et persiste l’avoir remporté. Aussi, estime-t-il  « inadmissible de laisser le RPT-UNIR continuer d’orchestrer des mascarades électorales  au vu et au su de la communauté internationale ».  En bon démocrate, le ministre Gilbert Bawara lui rappelle d’être « légaliste » et de  « respecter les lois », surtout  « la  décision finale et définitive de la Cour constitutionnelle ».

Une page électorale tournée

« La  page des élections va être définitivement tournée »,  a lancé sur les médias le ministre Bawara, assurant que, « même dans les éventualités où il-Agbéyomé Kodjo (ndlr)- aurait eu gain de cause dans la dizaine de bureaux de vote contestés, ça ne changerait absolument rien aux résultats définitifs qui ont été proclamés ».

Selon le ministre, « il y a eu un ajustement qui a permis de lui accorder plus de 19,46 % des voix contre 18,36% proclamés par la CENI ».  «  Nous espérons que M. Agbéyomé Kodjo va être fair-play, et respecter les lois et les institutions une fois que les résultats définitifs ont été proclamés comme cela vient d’être fait et ranger ses ressentiments et la rancune pour voir l’intérêt de notre pays », a ensuite souligné le ministre.

 Poursuivre la contestation

Le candidat Kodjo n’entend guère  s’arrêter vite sans avoir obtenu « la vérité des urnes  » et prendre possession du pouvoir. « Le parti RPT-UNIR ne peut pas continuer à orchestrer des mascarades électorales au vu et au su de la communauté internationale pour garder le pouvoir ad vitae aeternam au Togo », soutient le candidat.

Face à la presse mercredi à Lomé,  le candidat malheureux continue d’affirmer avoir remporté le scrutin du 22 février face au président sortant, Faure Gnassingbé confirmé élu à 70,78% alors que ses allégations de fraudes massives, de bourrages d’urne, des violences sur ses délégués ou encore des remplissages fantaisistes des procès-verbaux ont été rejetées par la Cour Constitutionnelle.  « aucun observateur sérieux ne peut croire au score de 70,78% attribué au chef de l’Etat sortant, contesté pour sa posture de monarque à la tête d’une dynastie familiale, son 4ème mandat et son bilan », assure-t-il.

La vérité triomphera

« Faure n’ira pas loin », insiste-t-il depuis la proclamation des résultats provisoires.  « Je reste profondément convaincu que la vérité dans cette affaire triomphera très prochainement. La lutte ne va pas s’arrêter là. J’ai une responsabilité vis-à-vis de ceux qui ont voté pour moi », a déclaré Kodjo sur RFI.

 

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Pour réclamer la victoire « volée », il appelle le peuple togolais, électeurs et électrices  à « défendre par tous les moyens légaux et conformément à l’article 150 de la constitution, leurs votes et la victoire chèrement obtenue dans les urnes ».
Dans la nuit du 23 février 2020, peu avant la proclamation des résultats provisoires par la CENI, le candidat s’est autoproclamé président élu avec plus de 61% de suffrages obtenus. Mardi  3 mars, il a nommé un premier ministre  chargé de former un gouvernement, tout ceci en toute illégalité constitutionnelle.

Le scrutin a été qualifié de « transparent » par les observateurs de l’Union Africaine, Cédéao et la CEN-SAD.  Mais les Etats-Unis ont souhaité un recomptage bureau de vote par bureau de vote pour accroître la transparence. La conférence des évêques du Togo aussi ont dans un message appelé au rétablissement de la « vérité des urnes ». 

 

 

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