
L’adoption le 19 avril dernier par les députés, de la nouvelle constitution qui inaugure la cinquième république au Togo, avec un régime parlementaire continue de faire grincer les dents. Mardi 23 avril 2024, le président de la Conférence des évêques du Togo, et évêque de Kpalimé, Mgr Benoît Alowonou a fait part de sa tristesse, tout en appelant les autorités à écouter leur conscience et le peuple.
« Je ne parlerai pas d’une réaction de l’église, mais c’est un sentiment de grande tristesse, car notre pays a besoin d’apaisement et de vérité. Or cette modification de notre constitution qui intervient à quelques jours des élections législatives est manifestement source de division et source d’incompréhension », a déclaré Mgr Alowounou au micro de Radio Vatican.
En effet, la nouvelle constitution a été adoptée le 19 avril dernier par 87 députés sur 87 présents lors de la séance. Elle fait suite au souhait, du président de la république Faure Gnassingbé qui a demandé une seconde lecture, avec recommandation d’une large consultation. Cependant, assure l’évêque de Kpalimé, la « consultation a été plus tôt étroite » que large. Ce qui l’amène à se poser la question : où allons-nous?
« Dans notre pays aujourd’hui, chacun voit de son côté une grande division puisqu’il n y a pas de compréhension autour de la révision constitutionnelle », a déclaré l’évêque qui appelle les autorités à « écouter le peuple et à entendre son incompréhension sur ce sujet de modification constitutionnelle ».
« L’Eglise réitère son appel à plus de justice, de vérité et de paix. Nous avons toujours confiance en celui-là qui est notre Dieu, notre créateur », conclut Mgr Benoît Alowonou.
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A noter qu’au lendemain de la première adoption du 25 mars 2024 de la constitution, les évêques du Togo ont appelé le chef de l’Etat à ne pas promulguer le texte et à sursoir au projet.
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