
« Quand une loi aussi bonne soit elle est utilisée aux fins de nuisance comme c’est le cas de la loi ‘Bodjona’ , il est de la responsabilité des autorités de la modifier pour l’adapter aux réalités », a souligné mardi David Ourna Gnanta, qui prend ainsi le contre de la position du président de la LTDH, Célestin Agbogan. Ce dernier sur une radio locale lundi a affirmé que la loi modifiée est anticonstitutionnelle et est en violation flagrante de l’article 30 de la Constitution.
Or d’après M. Gnanta, même à la lecture de l’article 30 de la constitution qui dispose que « l’État reconnait et garantit dans les conditions fixées par la loi, l’exercice des libertés d’association, de réunion et de manifestation pacifique et sans instruments de violence », il n’y a rien d’anticonstitutionnelle dans la loi révisée.
« La nouvelle loi modifie tout simplement les conditions d’exercice de la liberté de manifestation. Il faut éviter les interprétations hasardeuses de la loi fondamentale », affirme ce cadre du parti présidentiel, qui invite par ailleurs la LTDH à se souvenir des conséquences des multiples manifestations organisées par les regroupements de partis politiques dans le pays.
« La LTDH était où quand les étalages des bonnes dames étaient saccagés parce qu’elles ont fait le choix libre de se mettre en marge des manifestations ? A t’on évalué a quel point les activités économiques ont été paralysées parce que certains concitoyens voulaient manifester sur toutes les voies stratégiques ? », se demande Ourna Gnanté, visiblement satisfait de cette modification.