L’attente aura été longue : après deux semaines de discussions et de supputations, l’Élysée a annoncé ce mardi un gouvernement remanié, censé apporter un « second souffle » au quinquennat d’Emmanuel Macron, très bas dans les sondages après un été et une rentrée chaotiques.
Voici les principaux changements :
– Christophe Castaner a été nommé ministre de l’Intérieur en remplacement de Gérard Collomb et sera épaulé par le patron du renseignement Laurent Nuñez, désigné secrétaire d’Etat. M. Castaner, un proche d’Emmanuel Macron, occupait jusque-là le poste de secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement. Quant à M. Nuñez, il était jusqu’à présent à la tête de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI).
– A la culture, Franck Riester remplace Françoise Nyssen. Ce député avait précédemment occupé le poste de secrétaire national à la communication au sein de son ancien parti, Les Républicains.
– Le sénateur de la Drôme Didier Guillaume a été nommé mardi ministre de l’Agriculture en remplacement de Stéphane Travert, un ancien socialiste comme lui. Âgé de 59 ans, M. Guillaume a présidé le groupe socialiste au Sénat d’avril 2014 à janvier 2018. Il avait alors annoncé son départ de la vie politique pour prendre la tête du comité d’organisation chargé de piloter la Coupe du monde 2023 de rugby, avant de renoncer et de revenir au Sénat, au sein du groupe du Rassemblement démocratique et social européen.
– Jacqueline Gourault a été nommée à la tête d’un grand ministère de la Cohésion des territoires – en remplacement de Jacques Mézard, qui quitte le gouvernement – et sera épaulée par Sébastien Lecornu et Julien Denormandie.
– Marc Fesneau (Modem) est nommé ministre chargé des relations avec le Parlement auprès du Premier ministre.
Le remaniement doit mettre fin à une période de flottement, déclenchée par la démission fracassante, le 2 octobre, du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, suivant de peu celle d’un autre pilier du gouvernement, Nicolas Hulot.
Durant tout le week-end, le duo Macron-Philippe a poursuivi d’intenses consultations pour finaliser l’équipe qui doit donner un nouveau souffle au quinquennat d’Emmanuel Macron, accusé par certains « d’arrogance » et d’avoir perdu le contact avec le terrain.
L’enjeu était le suivant : maintenir l’équilibre macronien, avec des personnalités venant du centre gauche, du centre et du centre droit, dans un souci de parité hommes-femmes et laissant la part belle à la société civile, incarnation de la promesse du nouveau monde.
Les questions au gouvernement auront lieu à 15h à l’Assemblée nationale.
AFP