(24hinfo)-C’est « la fin d’une phase et le début d’une nouvelle phase de la lutte dans laquelle tout le monde doit se sentir concerné ». Telle est l’orientation de la Coalition des 14 pour la lutte politique au Togo en 2019. Le regroupement qui a décidé de son plein gré de boycotter les législatives du 20 décembre a au cours d’une conférence de presse ce mercredi à Lomé décidé de poursuivre la lutte jusqu’à l’effectivité de l’alternance politique même sans avoir de députés au parlement.
« La lutte monte en puissance. Elle se réorganise, elle s’enrichit. Nous commencerons par la marche du 12 janvier. Je voudrais exhorter encore une fois, tous les Togolais, tous mes concitoyens et concitoyennes à répondre massivement à cet appel que nous lançons pour le 12 janvier. La marche du 12 janvier doit être une marche mémorable par son intensité, mais aussi par sa couverture. Elle doit aller au-delà des chefs-lieux et se tenir dans les villages », a déclaré Mme Adjamagbo-Johnson.
Malgré l’appel à l’apaisement lancé par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao lors de sa 54e session ordinaire tenue à Abuja le 22 décembre dernier, la coalition n’entend pas s’y plier.
Pour Jean-Pierre Fabre, leader de l’ANC parti membre de la coalition, le regroupement va se muer en un grand mouvement pour définir de nouvelles orientations à la lutte politique au Togo.
« Cette façon étrange de clôturer le dossier togolais est d’autant plus scandaleuse, que les représentants de la CEDEAO ont été témoins de grandes brutalités et de l’état de terreur instaurés par les forces de défense et de sécurité avant et pendant la mascarade électorale ainsi que la militarisation à outrance toujours effective dans les préfectures », indique la déclaration liminaire de la coalition.
Pour la coalition, l’élection du 20 décembre est un échec malgré les caractères transparent et crédible salués par les différentes mission d’observation électorale et les chefs d’Etats de la CEDEAO. « C’est un échec pour UNIR et un grand succès pour le peuple togolais et tous ceux qui luttent pour le changement au Togo », a martelé Mme Adjamagbo. D’ailleurs certains partis comme le PNP et l’ANC membres de ce regroupement contestent déjà la légitimité de la prochaine assemblée nationale qui selon les résultats provisoires reste dominée par UNIR (59 députés) suivi de UFC (6), MPDD et NET (3 chacun) puis MRC et PPD un chacun en plus de 18 indépendants.
Samedi 22 décembre lors de leur 54e sommet d’Abuja, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao », se sont félicités de la tenue des « élections législatives libres et transparentes » dans des « conditions de paix et de sécurité conformément à la Feuille de route ».