
Le découpage électoral officialisé par le gouvernement en vue des élections législatives du 13 avril 2024 ne satisfait pas l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et son président Jean-Pierre Fabre.
Face à la presse le 10 février 2024 à Lomé, le leader du parti a dénoncé un découpage unilatéral des autorités, sans concertation avec la classe politique et en violation de la Constitution et du Code Electoral en vigueur. A cet effet, le parti et ses dirigeants expriment leur désaccord total.
À titre d’exemple, « la Région Maritime essentiellement et les préfectures du Golfe, d’Agoè-nyivé et de Zio en particulier, demeurent, comme toujours, les collectivités les plus sévèrement lésées et discriminées dans la nouvelle répartition des sièges de député, de plus, la Région Maritime qui rassemble 44% de la population totale est créditée de 31 sièges de député, ce qui donne un quotient de représentation qui s’établit a 114.031 habitants par député, soit presque le double du quotient national. Par contre, toute la Région de la Kara, 12% de la population nationale, se voit octroyer 19 sièges de député alors que la seule Préfecture du Golfe, 16% de la population nationale est créditée de seulement 8 sièges de député ; etc », explique le parti.
En effet, l’ANC estime qu’il ne s’agit pas d’augmenter le nombre des députés de 91 à 113 mais de veiller à ce que dans chaque région et dans chaque circonscription électorale, chaque député représente le même nombre d’habitants.
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Selon le gouvernement l’augmentation sensible de la population togolaise, les difficultés d’accès à la population dues à la situation géographique de certaines circonscriptions électorales et enfin la nécessité d’éclater les circonscriptions qui englobent deux préfectures.
A noter que les élections législatives du 13 avril 2024 seront couplées des régionales.
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