En attendant le délibéré prévu pour 16 heures, le ministère public a requis contre Sébastien Ajavon et ses co-accusés dans l’affaire de 18kg cocaïne, 20 ans de prison ferme, 06 millions d’amendes et un mandat d’arrêt international.
Une situation qui dépasse l’entendement des avocats de la défense qui ont été écartés ou du moins privés de parole au cours du procès.
L’affaire « 18 kg de cocaïne pure » remonte à octobre 2016, précisément le vendredi 28 octobre 2016 où Sébastien Ajavon a été interpellé par la compagnie de gendarmerie maritime du Port de Cotonou, alors qu’il animait un point de presse sur la découverte de cocaïne dans un container destiné à sa Société Cajaf Comon. Selon les sources sécuritaires, les 18 kg de cocaïne avoisinent un montant de 9 milliards.
Après son interpellation, il sera conduit à la brigade maritime en compagnie de trois de ses employés. Quelques heures après, le véhicule transportant les mis en cause prit la direction de l’Office spécialisée dans la lutte contre le trafic de drogue (Ocertid). Contre toute attente, les responsables de l’Office refusent d’auditionner Sébastien Ajavon et ses employés au motif qu’ils n’ont pas été associés à l’opération de saisine de la cocaïne. Le convoi rebrousse alors chemin et atterrit cette fois-ci à la direction régionale de la gendarmerie, où les mis en cause seront gardés à vue toute la nuit.
C’était le début d’une garde à vue qui finalement va durer huit jours. Pour finir, le président du patronat béninois sera jugé le 05 novembre 2016 au cours d’un procès en comparution immédiate au cours duquel, l’homme d’affaire a été libéré au bénéfice du doute après avoir nié toute implication dans une affaire de trafic de drogue et plaidé non coupable tout en dénonçant un complot politique contre sa personne.
Malgré sa libération au bénéfice du doute, Sébastien Ajavon compte laver son honneur et refaire son image aux yeux de ses partenaires d’affaires. C’est pourquoi, il a traduit l’Etat béninois devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Citoyens (CADHC) et réclame à ce dernier, une somme estimée à 550 milliards de francs cfa pour dommage et intérêts.
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