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Les voix marginalisées doivent être incluses et amplifiées dans l’espace numérique (Guterres)

Une nouvelle réflexion est nécessaire pour mieux combler les écarts importants entre les hommes et les femmes en matière d’accès aux technologies numériques, a déclaré lundi le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, au Forum 2018 sur la gouvernance de l’Internet.

A l’ouverture de ce forum accueilli à Paris par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le chef de l’ONU a plaidé pour l’intégration et l’amplification des voix absentes et marginalisées.

« La croissance numérique concerne tout le monde et des voix traditionnellement marginalisées et qu’on n’écoute pas devraient être plus clairement associées aux travaux du Forum sur la gouvernance de l’Internet », a dit M. Guterres. « Ecoutez les personnes handicapées, qui comptent parmi les utilisateurs les plus créatifs de la technologie numérique ».

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale n’a pas réellement accès à l’Internet et M. Guterres a appelé le Forum à tendre la main aux gouvernements, en particulier dans les pays en développement, et à écouter leurs idées pour rendre le Forum plus réactif à leurs besoins.

Selon le chef de l’ONU, les discussions autour de la technologie numérique sont encore trop cloisonnées et devraient être élargies pour inclure davantage de disciplines. « Lorsque vous discutez des données et de l’intelligence artificielle, vous pouvez inviter des philosophes à réfléchir à l’éthique. Vous pourriez faire venir des anthropologues et d’autres spécialistes qui ne font généralement pas partie des réunions technologiques. Lorsque vous parlez des médias sociaux, vous devez inclure des politologues et des sociologues », a-t-il dit.

Le Secrétaire général a insisté sur le fait que le débat sur la gouvernance de l’Internet devait impliquer un large éventail de compétences et conduire à une politique développée dans un esprit multilatéral en coopération avec les gouvernements, le secteur privé, les centres de recherche et la société civile. « En ce qui concerne la gouvernance, nous devons être aussi créatifs et audacieux que ceux qui ont créé l’Internet », a-t-il déclaré.

Se référant au Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la coopération numérique, qu’il a lancé en juillet, M. Guterres a noté qu’à un moment où la coopération entre les acteurs de l’espace numérique n’a pas suivi le rythme des nouvelles technologies, ce groupe travaillait en étroite collaboration avec le Forum sur la gouvernance de l’Internet pour améliorer la coopération numérique.

Le forum, convoqué chaque année par le Secrétaire général et soutenu par le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DESA), réunit plus de 3.000 participants, dont des hauts responsables gouvernementaux, des dirigeants de la société civile, des experts du secteur privé et de l’Internet, pour examiner la coopération internationale autour de questions telles que les fausses informations, la désinformation, la cybersécurité et la vie privée, le Big Data, l’Internet des objets et leurs effets sur la société.

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