(24hinfo)-Depuis l’annonce faite en début de semaine par la commission électorale nationale indépendante (CENI), aux responsables politiques de la date du 16 décembre pour la tenue du référendum, les réactions se sont multipliées sur la toile et dans les rangs de l’opposition. Pour Me Dodzi Apévon, des FDR (Forces démocratiques pour la République’, c’est au gouvernement d’annoncer la tenue d’un référendum. ‘En ce qui concerne le référendum, la feuille de route à préciser que Ce n’est que dans l’hypothèse où les réformes ne sont pas faites à l’Assemblée Nationale qu’on ira au référendum. Mais pour que le texte soit adopté par les députés, il aurait fallu que le gouvernement envoie le texte à l’Assemblée nationale. On nous a annoncé l’arrivée d’un expert constitutionnel pour nous aider à concevoir le texte, nous attendons cet expert-là qui va essayer de proposer un texte conforme aux normes de la CEDEAO. Mais l’expert n’est pas venu, aucun texte n’est envoyé à l’Assemblée. Et aujourd’hui, on nous annonce un référendum. Cela veut dire que ces gens-là, ils marchent sur la tête’, déclaré-t-il sur Victoire FM.
Son collègue président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), prof Aimé Gogué a déclaré de son côté sur une autre radio privée qu’il ne se retrouve pas dans le processus.
Interrogé par l’Agence Savoir News, le ministre Gilbert Bawara, point focal du gouvernement dans les discussions a apporté quelques clarifications et rassure de la volonté du gouvernement à mettre dans son intégralité en oeuvre la feuille de route de la Cédéao sur la situation togolaise, laquelle a été dévoilée fin juillet à Lomé et
Pour le gouvernement, souligne le ministre, ‘la feuille de route, les décisions et recommandations de la CEDEAO seront appliquées et mises en œuvre de manière sélective aussi bien sur le fond que sur la forme’.
De manière spécifique, déclare le ministre chez nos confrères de Savoir News, ‘les réformes constitutionnelles seront réalisées et elles seront de préférence par voie parlementaire comme cela a été préconisé par les Chefs d’Etat et de gouvernement lors du sommet du 31 juillet dernier’.
Il a dans ses clarifications annoncé, l’adoption dans les prochains jours par le gouvernement d’un projet de révision constitutionnelle à soumettre aux députés.
‘Dans la feuille de route de la CEDEAO, les chefs d’Etat ont recommandé l’adoption des réformes par voie parlementaire en vue d’accélérer le processus de leur mise en œuvre. Le cas échéant ces réformes seront soumises aux consultations électorales. Le gouvernement entend bien respecter cette disposition’, assure le ministre, qui ajoute, que ‘dans les prochains ‘jours le gouvernement adoptera et soumettra à l’assemblée nationale un projet de révision constitutionnelle. Cela ouvrira la voie au débat démocratique au sein de la représentation nationale et nous espérons que l’esprit de responsabilité prévaudra afin que cette réforme soit votée et adoptée par les députés’.
Pour le référendum, le ministre précise qu’il s’agit d’une option ultime qui n’aura de pertinence et de sens qu’en cas de blocage ou d’échec du débat et du vote à l’Assemblée nationale’.
‘A travers l’expert constitutionnaliste en cours de déploiement, la CEDEAO aura la possibilité d’apprécier la conformité du projet de révision constitutionnelle par rapport aux décisions des chefs d’Etat par rapport aux normes et aux pratiques régionales et internationales’, dit-il, rappelant que la feuille de route et les décisions de la CEDEAO s’imposent à tous.
‘Aussi bien aux acteurs politiques qu’au gouvernement et aux autres institutions de la République notamment les structures et organe chargé de la gestion des élections’.
‘C’est donc à bon droit et sans doute en s’appuyant sur la feuille de route que la CENI a adopté un chronogramme global des élections en y incluant l’éventualité d’un référendum. Du reste, les élections locales ne font pas partie de la feuille de route mais la concrétisation de la décentralisation est attendue par tous les bords et par nos concitoyens et nos partenaires extérieurs’, affirme M. Bawara qui dit comprendre aisément que des ‘raisons de bon sens et des motifs liés à la rationalisation et à l’optimisation du calendrier politique et électoral et des ressources financières imposent un couplage de certaines consultations électorales. Pour ce qui est du processus électoral, le gouvernement s’est déjà prononcé à maintes reprises’’, poursuit le ministre Gilbert Bawara.
D’ailleurs relève-t-il, le gouvernement a affiché sa disponibilité et sa volonté au lendemain du sommet du 31 juillet à Lomé à œuvrer avec la coalition des 14 et les autres partis politiques pour favoriser une mise en œuvre concertée et consensuelle de la feuille de route à laquelle devraient s’ajouter les préoccupations de la Coalition sur la CENI.
Il s’agit dans ce cas, explique M. Bawara, de se ‘retrouver pour échanger sans formalisme sur ces préoccupations et parvenir à des solutions satisfaisantes’.
‘Le souci étant de garantir des élections équitables, crédibles, et transparentes, et de promouvoir et assurer la confiance de tous les acteurs dans le processus électoral’.a-t-il iniqué.
Dans ces conditions, affirme le point focal, ‘les débats sur la CENI est un non-sujet qui n’a pas lieu d’être sauf de la part de ceux qui sont dans une logique de blocage et qui croient pouvoir prendre le processus en otage’.
Enfin sur la poursuite des mesures d’apaisement, le gouvernement a fait libérer 10 personnes dans la journée de ce mercredi 19 septembre.
‘Nous n’avons pas attendu des interventions extérieures et des injonctions de la CEDEAO pour poursuivre les mesures d’apaisement. Une vingtaine de détenus a déjà été libérée dont 10 sont déjà libres ce soir’, a indiqué le ministre qui espère que la ‘coalition n’accusera pas le gouvernement d’avoir intensifié les mesures d’apaisement et de décrispation de manière unilatéral.