(24hinfo)-Tête de liste et président du parti Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition), Gerry Taama a dans un message appelé les électeurs, à faire un « choix utile » en votant ses listes pour une politique autrement.
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MESSAGE N°1 DU NOUVEL ENGAGEMENT TOGOLAIS (NET)
Togolaises togolais mes chers compatriotes !
Les élections auxquelles nous vous demandons de participer revêtent un caractère particulier pour deux raisons. La première est que pour la première fois depuis longtemps, 1999 pour être plus exact, une élection législative une élection va être boudée par une partie de la classe politique. La seconde raison est que l’organisation de ces élections, pour cause de la médiation de la CEDEAO, échappent donc en partie au contrôle exclusif de la CENI. Le comité de suivi, par la mise en place de plusieurs experts auprès de la CENI et du gouvernement, en conserve en réalité le contrôle.
Cette double particularité fait que plusieurs de nos compatriotes se posent des questions. Les conditions sont-elles réunies pour participer à ces élections. Sans les réformes constitutionnelles, faut-il y participer. Y a-t-il un sens à prendre part à des élections pendant que des dizaines de nos compatriotes sont encore en prisons, du fait de leur engagement politique ? Et pour finir, peut-on sincèrement aller à des consultations électorales dans ce pays sans la C14, surtout sans l’ANC, le CAR et l’ADDI, qui sont des partis parlementaire ?
La réponse à l’ensemble de ces questions n’est pas simple, justement parce que la crise politique togolaise n’est pas simple. On dit souvent que si on vous explique le problème politique togolais et que vous l’avez compris, c’est que l’on vous a mal expliqué. Tout est si complexe dans notre monde politique.
Une seule règle a toujours guidé la vision du NET dans ses choix politique. La question de l’intérêt supérieur de la nation togolaise. Est-il utile pour vous, peuple togolais, que notre parti prenne part à ces élections ? Nous répondons oui tout de suite. Ceci pour trois raisons:
La première est que la CEDEAO, qui sert de médiation dans cette crise, est favorable à ces élections. Si demain, la CEDEAO demandait de suspendre le processus, nous nous exécuterons. Pour cela, il faudrait que les contestataires puisent montrer leur capacité à faire changer d’avis à la CEDEAO qui continue à prôner la tenue des élections le 20 décembre.
La seconde raison réside dans le danger du boycott. En 1993 comme en 1999, l’opposition togolaise a boycotté les élections. Ceci n’a pas empêché ceux qui les ont gagnées de gouverner, avec des conséquences funestes pour le boycott de 1999, qui a conduit à la révision unilatérale de la constitution en 2002. Si l’opposition n’avait pas boycotté les élections législatives de 1999, aujourd’hui, nous ne serions pas là à parler d’un troisième ou quatrième mandat du président de la république. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire la même erreur.
La troisième raison est que nos parlementaires ont échoué dans leur double tâche de contrôle de l’action du gouvernement et de vote des lois. La législature sortante a beaucoup brillé par son manque de productivité et d’initiatives. Peu ou pas de propositions de lois, peu d’enquêtes parlementaires indépendantes, seulement quelques interpellations des hauts commis de l’Etat. Peu de contact avec les populations des circonscriptions. Le député, une fois élu, fuit les populations et vient s’installer à Lomé ou il passe du bon temps.
Il faut que ça change. Voilà pourquoi le NET fait le choix audacieux de prendre part à ces élections.
Vous avez été plus de trois millions à vous inscrire sur les listes électorales. Ce n’est pas uniquement le peuple de UNIR qui s’est inscrit sur ces listes. Vous êtes aujourd’hui nombreux, vous de l’ANC, du PNP, de l’ADDI, du CAR, des FDR, du MCD, de la C14 à avoir pris des cartes d’électeurs. Vous êtes nombreux, vous les indécis, à vouloir faire votre devoir civique.
L’enjeu de cette élection est surtout de donner, aux partis de l’opposition qui prennent part à cette élection, au NET surtout, cette minorité de blocage qui fera que les réformes que nous aurons sous l’égide de la CEDEAO ne soit pas remises en cause aussitôt après les élections.
Il n’est pas encore tard, nous pouvons sauver les meubles et avoir encore des opposants à l’assemblée nationale
Depuis 2012 ou nous sommes entrés en politique, nous avons certes été d’avis divergents avec d’autres partis d’’opposition, mais nous avons une constante, jamais nous ne nous sommes compromis avec le parti au pouvoir. Jamais nous n’avons appelé à voter UNIR.
Faites un choix utile, faisons la politique autrement. Votons pour le NET.
Je vous remercie !
