(24hinfo)- Les travaux du comité de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la Conférence des Chefs et de gouvernement de la Cédéao sur la situation togolaise reprennent ce mardi 11 septembre à Lomé en présence des représentants de l’opposition, de la majorité présidentielle, du gouvernement sous l’égide de la Commission de la Cédéao et du représentant de la facilitation Ghanéenne.
Si au premier jour, la rencontre était limitée à la cérémonie d’ouverture et au compte rendu de la Commission de la Cédéao sur les actions entreprises depuis la dernière réunion de Lomé (8 août) dans le cadre de la feuille de route, celle d’aujourd’hui abordera des sujets de fond.
Déjà prévient le ministre Gilbert Bawara, point focal du gouvernement dans les discussions : pas de manœuvres pour enliser le pays dans des discussions interminables.
‘Le gouvernement et sa majorité n’entendent pas participer à des débats sans objet qui participeraient davantage à des tentatives de relance du dialogue ou de recommencement des discussions sur des sujets déjà tranchés par le sommet du 31 juillet 2018’, a déclaré le ministre dans un entretien avec nos confrères de TBN.
De fait, si la coalition attend, selon sa coordinatrice, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson au sortir de cette réunion, une feuille de route plus détaillée, plus concrète qui permettra aux acteurs politiques de réaliser des avancées, le ministre rappelle que la ‘feuille de route ne nécessite pas des interprétations ou des développements superflus’.
D’ailleurs lors de la réunion de ce mardi, les délégations du gouvernement et de la majorité présidentielle feront attendre leur voix contrairement à la première journée où elles se sont abstenues de toutes déclarations malgré les multiples interventions de la coalition des 14.
« D’autant plus que les interventions du ministre Kan-Dapaah et du président de la Commission de la CEDEAO et, surtout, les actions et mesures concrètes qui ont été présentées pour appuyer et soutenir la mise en œuvre de la feuille de route et des décisions des chefs d’Etat sont d’une clarté et d’une précision qui n’appellent pas de commentaire’, explique M. Bawara ajoutant que ‘le pouvoir dira et réaffirmera mardi (aujourd’hui, ndlr) lors des travaux, ce qu’il pense et continuera d’agir dans un esprit d’ouverture et de responsabilité.
‘Je n’ai aperçu aucune animosité ni tension particulières ni entre les acteurs togolais entre eux ni vis-à-vis des représentants de la CEDEAO et des Facilitateurs qui nous apportent leur précieux concours. Tout le monde est conscient des enjeux et de la portée déterminante des décisions de la CEDEAO. Ce n’est pas pour autant un motif qui nous conduirait à nous tirailler dans la salle de réunion ‘, conclue le ministre.
Cette première réunion a pour objectif d’évaluer les évolutions dans la mise en œuvre de la feuille de route dévoilée par les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao fin juillet à Lomé.
A l’ouverture, le président Jean-Claude Kassi Brou a réaffirmé la disponibilité de la commission à mettre tout ‘en œuvre afin d’accompagner les facilitateurs dans la réalisation des actions prévues, notamment les réformes constitutionnelles, et l’organisation d’élections consensuelles, équitables et démocratiques d’ici le 20 décembre 2018 telles que recommandées dans la feuille de route issue du communiqué final de la 53e session de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao’.
Il dit mesurer les attentes des Togolais et togolaises quant à la facilitation de la Cédéao : ‘Nous savons que les togolais et togolaises de toutes catégories socioprofessionnelles ainsi que la région ouest-africaine attendent que ces assises permettent de faire avancer l’ensemble des réformes afin de consolider la démocratie et l’Etat de droit, de permettre l’organisation des élections libres transparentes et crédibles afin de maintenir l’harmonie et la cohésion entre les différentes composantes de la société togolaise’, martèle-t-il.
Enfin sur la question de la CENI, les représentants de la facilitation et de la Commission ont indiqué selon la Coalition qu’il revient désormais aux présidents facilitateurs de trouver une solution’.