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Togo-Ce que le général Damehane, les ministres Boukpessi et Pius Agbétomey ont dit au Groupe des cinq ambassadeurs

(24hinfo)-Pour s’enquérir de l’évolution de la situation sociopolitique au Togo de ces derniers jours, le groupe des cinq ambassades notamment, France, Allemagne, Etats-Unis, délégation de l’Union européenne et la coordination du système des nations unies au Togo ont rencontré mardi à Lomé le gouvernement Togolais.

Occasion pour le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général de bridage Yark de situer les diplomates sur les violences que certaines villes du pays LOmé, Bafilo et Sokodé ont connues ces derniers temps.

Ceci, en cherchant à braver l’interdiction de manifester faite aux partis politiques qui ont promis d’empêcher les législatives par tous les moyens.

Il a expliqué que ces violences sont le fait de quelques groupes d’individus qui ont érigé ou tenté d’ériger des barricades sur la route nationales no 1 et d’autres artères.

Selon le ministre, ces manifestations violentes ont été rapidement maîtrisées par les forces d’ordre et de sécurité. Mais, malheureusement, l’on déplore trois individus morts, dont deux à Lomé, par billes de fusils de chasse, et un, suite aux sévices à Sokodé.

Les enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités dans cette affaire, a laissé entendre le ministre, qui a aussi fait cas de certaines interpellations.

« Nous venons d’avoir une séance de travail avec le G5. C’est des partenaires qui suivent, au jour le jour, la situation politique de notre pays. Depuis le 4 décembre, la campagne électorale a commencé et nous avons voulu partager cette information avec eux. La campagne a commencé. Mais, malheureusement, tous les partis ne vont pas aux élections. Il y a des partis qui ont décidé de boycotter mais, qui, au même moment, veulent organiser des manifestations pour empêcher les élections, ce qui n’est pas normal », a déploré le ministre devant les ambassadeurs.
Pour lui, que ce soit le 6 ou le 8, il y a eu des manifestations dans certains endroits du pays qui ont malheureusement dégénéré, « Il était normal que le gouvernement porte les informations à l’endroit de ces ambassadeurs. Il y a pas mal de choses qui ont été dites sur les réseaux sociaux, pas mal de vidéos qui circulent, qui sont des contres vérités, non vérifiées’, a-t-il déclaré à la presse.

« Nous avons beaucoup insisté sur cette vidéo qui parle du chef d’état-major des Forces Armées Togolaises(FAT) qui s’est déplacé sur le terrain pour contrôler de dispositif sécuritaire et que les gens ont vite fait de trouver des conclusions par rapport aux deux corps qui ont été découverts à Lomé. Il fallait dire aux ambassadeurs la réalité de ce qui s’est passé le samedi. Ce samedi, le chef d’état-major s’est déplacé à Agoè Togblécopé à bord d’une voiture 4×4 double cabine, bien immatriculée. Arrivée à une barricade tenue par les manifestants, il a ordonné à son chauffeur de rebourser chemin. C’est lorsqu’ il donnait l’ordre que son escorte, qui était derrière lui, a fait sortir l’arme que le chef d’état-major a perçue par le rétroviseur. Il faut préciser, le chef d’état-major était assis côté non chauffeur. Quand il a vu l’acte de son escorte, il a immédiatement, ordonné de faire rentrer l’arme. Malheureusement les gens ont vite fait de dire qu’on a vu le chef d’état-major sur les lieux, alors que l’endroit où les deux corps ont été retrouvés n’a rien à avoir avec l’endroit où le général a reboursé chemin. Il fallait que les ambassadeurs le sachent », a relaté le général Yark Damehane, ministre de la sécurité.

Pour le ministre Boukpessi de l’Administration territoriale l’interdiction de manifester faite aux partis boycotteurs respecte la loi sur les manifestations au Togo.

Cette loi, a-t-il précisé, interdit les manifestations s’il y a risque de troubles à l’ordre public. Il a aussi évoqué le code électoral en son article 129 qui stipule : « Quiconque par attroupements, clameurs ou démonstrations menaçantes aura troublé les opérations d’une consultation électorale ou porté atteinte à l’exercice du droit électoral ou à la liberté de vote, sera puni d’un emprisonnement de 6 mois à 2 ans et de l’interdiction du droit de voter et d’être éligible pendant 5 cinq ans au moins et 10 ans au plus ».

Pour ce qui concerne, la justice, le patron des lieux, Pius Agbétomey a, expliqué les procédures en cours pour dire le droit.
Les ambassadeurs sont intervenus, posant des questions concernant divers aspects du processus électoral, notamment les mesures d’apaisement, l’implication de l’armée dans la sécurisation de ce processus et la nécessité pour tous les acteurs d’éviter les provocations. Sur la question concernant l’implication de l’armée, le ministre Yark a expliqué que le recours aux éléments de ce corps est justifié par l’insuffisance du personnel. Il a dit que dans tous les cas, l’armée est sollicitée pour être déployée seulement à certains points sensibles.

24heureinfo et Togo presse

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