Le débat autour du découpage électoral refait surface à quelques mois des prochaines échéances électorales. Si Jean-Pierre Fabre et son parti, Alliance nationale pour le changement (ANC) réclament un nouveau découpage, David Ourna-Gnanta pense le contraire estimant que le mécanisme actuel tient compte de toutes les minorités du pays donc reste inclusif.
« Le découpage électoral ne doit pas être un facteur d’exclusion d’une composante de la nation », assure d’emblée l’homme politique membre du parti présidentiel, pour qui, le Togo est un petit pays de différents ethnies et il est question de faire en sorte que toutes les minorités puissent avoir la possibilité de participer à la vie politique de la cité.
« On ne peut pas tenir compte uniquement de la démographie pour établir le découpage électoral si non, le risque d’exclusion est grand et ce n’est pas dans l’avantage du pays », ajoute Ourna Gnanta qui salue la gouvernance inclusive en vigueur qui tient compte de la composition socio-culturelle et ethnique, de la démographie et de la superficie de chaque localité.
Pour illustrer sa position, Ourna Gnanta s’appuie sur l’exemple de certaines préfectures qui sont en même temps des circonscriptions électorales. Dans le Doufelgou, composée de 14 cantons, deux ethnies se côtoient chaque jour et au regard de la démographie, la préfecture devrait avoir qu’un seul député. » Et l’un ou l’autre ethnie pourrait ne pas se reconnaitre dans celui qui est élu, ce qui pourrait créer des frustrations », analyse -t-il , affirmant qu’avec deux députés, chaque ethnie est représenté ».
Il a cité également d’autres circonscriptions électorales comme la Kéran, le Tchaoudjo, Sotouboua, Blitta, l’Est-Mono, etc…
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En clair contrairement à l’Alliance nationale pour le changement et son président Jean-Pierre Fabre, Ourna Gnanta signe en faveur du découpage actuel qui reste « juste » et « inclusif », puis favorise la cohésion sociale.
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