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VIH-Sida-Trois ans après l’adoption de la Déclaration de Dakar; l’heure du bilan

(24hinfo)-A quelques jours de la journée mondiale de lutte contre le Sida (1er décembre), les acteurs de la santé venus des pays de la sous-région ont tenu mardi 27 novembre 2018 à Lomé, la revue régionale de lutte contre le VIH/Sida chez les populations clés.

Elle vise à examiner les progrès réalisés trois ans après l’adoption de la Déclaration de Dakar sur la prise en compte des populations clés dans la riposte au VIH/sida dans l’espace CEDEAO, à identifier les succès obtenus, les obstacles, les enseignements tirés et les actions prioritaires nécessaires à mener au niveau national et régional afin d’accélérer les avancées en vue de la réalisation des objectifs.

Selon Marie Engel, la représentante du bureau régional de l’ONUSIDA en Afrique occidentale et centrale, les pays de la CEDEAO connaissent des épisodes récurrents de maladies à potentiel épidémique et des crises sanitaires de plus en plus fréquentes, en plus du lourd fardeau du paludisme, du VIH et de la tuberculose.

« Avec 6,1 millions de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en 2017, l’Afrique de l’Ouest et du Centre est la deuxième région du monde comptant le plus grand nombre de PVVIH après l’Afrique australe et orientale (19,6 millions) », a-t-elle relevé.

Mme Engel a précisé que la prévalence du VIH en Afrique de l’Ouest variait entre 0,3% au Niger et 3,4% en Guinée-Bissau en 2017. Cependant, il est de 5 à 10 fois plus élevé chez les populations clés qu’au niveau de la population générale. « Par exemple, chez les professionnelles du sexe, le taux est entre 5,4% au Burkina Faso et 24,3% en Gambie », a-t-elle poursuivi.

Pour le secrétaire général du ministère togolais de la Santé, Awoussi Sossinou, l’épidémie du VIH se concentre en Afrique occidentale et centrale parmi les populations clés et vulnérables. Il a affirmé que quatre nouveaux cas d’infections au VIH sur dix dans la région proviennent des populations clés et de leurs partenaires.

« En 2016, l’Union africaine et les responsables politiques de la CEDEAO ont approuvé le plan de ‘rattrapage’ de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui vise à éliminer les goulots d’étranglement en matière de passage à l’échelle et à accélérer leurs réponses nationales respectives et atteindre une trajectoire permettant de réaliser les objectifs 90-90-90 d’ici 2020 », a-t-il conclu.

Dans son intervention, Dr Amouh TETE, représentant du directeur général de l’OOAS s’est félicité des efforts enregistrés par le Togo ces dernières années.
Faisant de lui, un bon élève en matière de lutte contre le Sida dans la sous-région, raison de plus de la tenue de la rencontre à Lomé.
« Comme de nombreux pays, le Togo a fait d’énormes avancés dans lutte contre le SIDA et tous les pays doivent incessamment aller à cette lutte. » a-t-il laissé entendre.

« Les avancées que nous avions fait sont lentes et insuffisantes par rapport aux engagements pris par nos États dans le cadre du programme Fast-Track » a-t’il affirmé.
Adoptée en 2015, la Déclaration de Dakar comprend quatre engagements : le renforcement de l’information stratégique, le renforcement des systèmes de santé, le renforcement des services communautaires et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

Avec French Xinhuanet

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