La ministre en charge de la Promotion de la Femme, Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma a souligné, dans un message le mercredi 6 mars, la volonté du gouvernement à renforcer l’inclusion financière et la représentation des femmes dans la vie publique et politique. Ce message est délivré en prélude à la célébration de la journée internationale de la femme, observée chaque 8 mars.
Le thème retenu au plan mondial est : « Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme ». Ce choix, explique Mme Apédoh-Anakoma, fait suite au constat selon lequel il y a un ralentissement dans la mise en œuvre des programmes et projets visant « l’égalité » entre les sexes à l’horizon 2030. Cette situation est due à un déficit de financement engendré ces dernières années, par les crises économiques, les conflits, les changements climatiques et les effets persistants de la Covid 19.
Au plan national, la célébration est placée sous le thème : « Investir en faveur des femmes : renforcer l’inclusion financière et la représentation des femmes dans la vie publique et politique ». Cette préférence, dit la ministre, est faite au regard des efforts fournis par le Togo en matière de promotion du genre et de lutte contre la pauvreté et en perspective des élections législatives et régionales d’avril prochain pour lesquelles la participation des femmes doit être renforcée.
Des acquis en matière de promotion du genre
La ministre a rappelé quelques acquis relatifs à l’autonomisation économique et l’entreprenariat puis présenté la situation de la participation de la femme togolaise à la vie publique et politique. Concernant l’autonomisation, Mme Apédoh-Anakoma a indiqué qu’entre 2019 et 2021, le nombre d’entreprises créées par les femmes au Togo est passé de 3 049 à 3 739, soit une progression de 24%, selon les données du Centre de formalités des entreprises (CFE). Elle a jouté que selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) en 2021, les femmes sont représentées à 81 % dans le commerce, 70 % dans la transformation agro-alimentaire et 40 % dans le secteur vestimentaire.
S’agissant de la participation de la femme togolaise à la vie publique et politique, la ministre a relevé une amélioration du cadre juridique permettant aux femmes de jouir de leurs droits. Elle a évoqué la réduction de moitié des frais de caution pour les femmes dans le cadre des élections dans le pays et leur ascension aux sphères décisionnelles, notamment à la tête des institutions comme la primature, le parlement, le Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN).
Des initiatives pour encourager les femmes
Plusieurs initiatives ont été prises en faveur de la femme. Mme Apédoh-Anakoma a mentionné quelques-unes. Il s’agit, entre autres, du Fonds national de la finance inclusive (FNFI) qui est mis en œuvre depuis 10 ans. Il y ressort que 72% des crédits octroyés aux bénéficiaires sont revenus aux femmes. « Le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) a permis la création de 840 123 emplois indirects, dont 41% par les femmes. Quant au Projet d’appui aux investissements agricoles des jeunes (PAIAJ), sur 8 308 emplois indirects créés, 38% ont été à l’actif des femmes », a-t-elle relevé.
<<En résumé, il faut noter que la politique d’inclusion financière a permis non seulement une plus grande autonomie financière aux femmes, mais aussi a encouragé un entrepreneuriat permettant de contribuer au développement de leur communauté et de participer à la croissance économique du pays>>, a conclu le ministre en charge de la Promotion de la Femme.
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Apédoh-Anakoma a salué la détermination, la résilience et le savoir-faire des femmes togolaises. Elle a rassuré de la volonté du gouvernement de rester toujours à leurs côtés, pour davantage d’égalité de chances et d’opportunités entre les femmes et les hommes au Togo.
L’apothéose de cette célébration aura lieu le vendredi 8 mars à Kpalimé au Lycée de Kpodji.
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