(24hinfo)-Sur la télévision nationale lundi, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehane a confirmé la présence sur le terrain le samedi du Général de division, Felix Abalo Kadanga, Chef d’Etat major général de l’armée, mais nuance-t-il, la double cabine dans laquelle se trouvait le général Kadanga avec une plaque d’immatriculation bien lisible n’a rien à voir avec le véhicule 4X4 non immatriculé dont les occupants ont tiré le même jour sur les 2 personnes tuées à Agoè Zongo.
« C’est 2 faits distincts n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Un véhicule 4X4 de couleur noir sans immatriculation où par après on a eu 2 corps et la sortie du chef d’Etat-major pour vérifier l’efficacité du dispositif sur le terrain », assure le ministre.
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Contrairement à la vidéo relayée abondamment sur la toile, incriminant le général de division, d’avoir tiré sur l’enfant décédé, le ministre de la sécurité a battu en brèche cette hypothèse en affirmant que l’escorte qui était derrière avait sorti l’arme sans en faire usage.
«Effectivement, le chef d’Etat-major général, comme à l’accoutumée, lorsqu’il y a un dispositif de sécurité sur le terrain, il sort pour vérifier l’efficacité. Quand il a évolué, il est tombé sur la barricade. Le véhicule a manœuvré pour faire marche-arrière. C’est au moment de la manœuvre qu’il a aperçu que », explique le ministre, qui ajoute que cette sortie entre « dans le cadre d’une mission de routine pour voir l’efficacité du dispositif de sécurité ».
Selon le ministre, la vidéo dans laquelle l’on apercevait le véhicule du général a été travaillée. « On a une musique de fond qui annonce un film. Les fans des cinémas en savent quelque chose. Il y aussi un bruit semblant à celui d’un hélicoptère et un monsieur qui cite le nom du chef d’Etat-major général dans ce brouhaha. Les analyses ont montré que les 2 corps portent l’impact de billes et non de balle », affirme-t-il.
« Les constatations sur le terrain ont révélé que l’une des personnes décédées samedi portait un orifice au niveau de l’œil et il n’y avait pas de sortie. Le second corps ne présentait aucune trace de balle mais à l’hôpital, après la radiologie, on a découvert que le second corps également portait un point d’entrée. L’analyse a prouvé que pour ces 2 corps, c’était des billes provenant des calibres utilisés aussi bien par les chasseurs que nos compatriotes », ajoute le ministre.
Pour appuyer sa thèse, le ministre a avancé qu’en 2014, suite à l’immatriculation des armes par la Commission de lutte contre la prolifération, 9.000 fusils de chasse détenus par les citoyens togolais ont été enregistrés.
Sur les affrontements du lundi à Sokodé (330 km de Lomé), le patron de la sécurité Damehame Yark a précisé que le seul décès survenu à Sokodé est dû aussi à une bille. « Il faut ratisser large pour voir qui peut être derrière tout cela », a indiqué le ministre, qui précise que les enquêtes se poursuivent.
Il a pour finir appelé la jeunesse togolaise à la retenue, les politiques à la responsabilité, les autres acteurs politiques engagés dans le processus électoral à poursuivre la campagne électorale et les forces de l’ordre et de sécurité à la vigilance.