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Le diplomate U.S souhaite voir le Togo adhérer au « Partenariat pour un gouvernement ouvert »

(24hinfo)-Ce vendredi s’est ouverte à Lomé, la première conférence internationale sur les données ouvertes.

Organisée par l’Ambassade des Etats-Unis en partenariat avec le PNUD, l’Union Européenne et la communauté Minodoo, en collaboration avec le ministère de l’Economie numérique, cette rencontre « historique » selon David Gilmour, ambassadeur U.S à Lomé vise à promouvoir le développement des solutions technologiques innovantes dans le domaine de l’ouverture des données.

Lors de son intervention, le diplomate américain à Lomé a fait remarquer qu’il y a à peine dix ans, le concept d’Open Data ou données ouvertes était peu connu.

« Aujourd’hui, l’Open Data est loué comme l’un des outils les plus puissants pour accélérer le développement durable et créer une croissance économique. Les donnée ouvertes, généralement gouvernementales, sont des données auxquelles tout le monde peut accéder, utiliser et partager », a-t-il déclaré.

Raison pour laquelle, cette conférence sera une occasion pour les participants de découvrir « comment les données ouvertes peuvent contribuer au développement en améliorant l’efficacité et en élargissant la portée des services gouvernementaux tels que les soins de santé et l’éducation ».

Données ouvertes pour stimuler la croissance

Les données ouvertes peuvent jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de la gouvernance en améliorant la transparence et la participation des citoyens. Mais pour le diplomate U.S, c’est le potentiel de l’Open Data à stimuler la croissance économique qui devrait retenir l’attention de tous.

« Aujourd’hui, des milliers d’entreprises utilisent les données ouvertes pour améliorer l’efficacité et la rentabilité des processus existants; inventer de nouveaux produits, services et marchés; et créer de la valeur pour les consommateurs. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg », a-t-il relevé.

Se référant à une étude du McKinsey Global Institute, M. Gilmour a martelé que les données ouvertes utilisées dans sept secteurs de l’économie pourraient générer de trois à cinq millions de dollars par an de valeur économique dans le monde entier.

La question qui se pose : comment le simple fait de rendre « ouvertes» les données gouvernementales crée autant de valeur économique. Gilmour répond par un exemple instructif.

En 2009, le gouvernement américain a lancé le « Open Data Initiative » pour publier les données gouvernementales et le site Web data.gov pour diffuser les données. Le site data.gov contient maintenant plus de 200 000 ensembles de données différents, fournis par des dizaines d’agences fédérales. Cela comprend des informations de recensement, des enregistrements d’actes et de titres, des données météorologiques, des cartes et autres informations géospatiales, des données sur les routes et les transports, des registres d’entreprises, des données environnementales et agricoles et bien plus encore.

Une fois les données en ligne et ouvertes, les entreprises ont rapidement commencé à y accéder et à les utiliser pour créer de nouveaux produits.

L’un d’entre eux est Zillow.

En utilisant les informations disponibles auprès du Bureau of Labor Statistics, de la Federal Housing Finance Agency et du Census Bureau, Zillow propose un marché en ligne de la maison et de l’immobilier pour aider les propriétaires et les acheteurs à trouver et à partager des informations vitales sur les maisons, les biens immobiliers, les hypothèques et les rénovations.

Il repose sur une base de données de plus de 110 millions de foyers américains.

Aujourd’hui, Zillow représente 3 milliards de dollars et emploie près de 1 000 personnes’, martèle David Gilmour, qui précise : « l’histoire de Zillow démontre la valeur des données ouvertes, mais il existe de nombreux autres exemples ».

« Lorsque la ville de Londres a mis les données ouvertes à la disposition de son système de transport, plus de 500 nouvelles applications mobiles ont été créées pour capitaliser sur ces données et les fournir facilement aux consommateurs.

Et ce n’est pas seulement en Occident que nous voyons ce type d’innovation. Une société appelée Esoko, située juste au-delà de la frontière ghanéenne, aide les agriculteurs en reconditionnant les données de différentes sources (y compris les données agricoles du gouvernement) et en les diffusant via des téléphones mobiles avec un centre d’appels dans les langues locales », a-t-il dit.

Vœu pour le Togo

Pour le Togo qui dispose d’un portail national de données ouvertes mais non actualisé, le diplomate U.S estime qu’il « devrait sérieusement envisager d’adhérer au Partenariat pour un gouvernement ouvert (Open Government Partnership – OGP), un réseau multilatéral créé en 2011, qui compte désormais 70 pays ».

Sauf que le pays devrait valider certains pré requis à savoir créer un plan d’action national qui s’engage à utiliser les données ouvertes pour favoriser une plus grande transparence, générer une croissance économique, responsabiliser les citoyens, lutter contre la corruption et, plus généralement, améliorer la gouvernance.

A l’issue de cette grande conférence à laquelle prennent par les spécialistes et experts du domaine, le diplomate espère des recommandations fortes visant à faire évoluer les choses.

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