(24hinfo)-Le Togo se prépare à organiser le 20 décembre prochain, des élections législatives. Les préparatifs en amont se poursuivent avec le démarrage le 1er octobre du recensement électoral dans la première zone. Si la coalition des 14 partis de l’opposition appelle les Togolais à se mettre à l’écart, le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara et point focal du gouvernement dans les discussions politiques prévient qu’il n’y aura pas de session de rattrapage.
Pour M. Bawara, le recensement électoral commencera bel et bien le 1er octobre. ‘Les délais qui ont été prévus seront tenus et notre souhait, c’est que les Togolais sortent massivement pour se faire enrôler. Il vaut mieux se faire inscrire sur une liste électorale et disposer de sa carte d’électeur. La carte d’électeur constitue une puissante liberté et un puissant droit’, expliqué-t-il vendredi, lors d’un entretien avec des journalistes à Lomé repris par Savoir News.
Il rappelle que ‘l’inscription sur le fichier électoral et la détention de la carte d’électeur permettent au citoyen en âge de voter de se décider ultérieurement sur sa volonté d’aller voter ou non dans l’affirmative de voter pour le parti politique ou le candidat de son choix’.
‘Si non un citoyen en âge de voter qui n’est pas inscrit sur le fichier électoral et qui ne dispose pas de sa carte d’électeur est réduit à rien politiquement parlant’, explique M. Bawara, qui précise également que ‘les dispositions légales ne donnent aucun moyen à l’Etat de forcer qui que ce soit à aller aux élections en tant qu’individu ou en tant que parti politique’.
‘Il n’ y aucun moyen de contrainte. Mais il me semble qu’il est beaucoup plus intelligent et beaucoup plus judicieux pour un citoyen de disposer de sa carte d’électeur et d’avoir la liberté le jour du vote, de s’abstenir ou de voter’, martèle le ministre qui avertit, ‘ mais si certains se hasardaient à croire que le processus électoral pourrait être pris en otage ou pourrait être bloqué, parce qu’on aurait mis en œuvre certain nombre de stratagèmes et de manigances à cet effet, je crois que ces partis politiques se trompent’. ‘Il n’y aura pas de session de rattrapage’, a insisté le ministre.
Sur la recomposition de la Céni actée par la réunion du 23 septembre du comité de suivi, et la demande insistante de la Coalition des 14 partis de l’opposition de voir tout le processus reprendre à zéro, le point focal du gouvernement s’étonne et constate un ‘jeu politique malsain et imprudent’, auquel se livre le regroupement de partis politiques.
‘Il ne sert à rien de se livrer à des préjugés et des procès d’intention avec des exigences surréalistes en demandant la reprise de toutes les activités et opérations menées jusque-là par la CENI. La légalité et la validité de toutes ces activités et opérations ne souffrent d’aucune contestation fondée. Nous sommes parfaitement au courant des manœuvres de la coalition’, souligne le ministre, qui ajoute, ‘depuis les premiers débats de septembre 2017 sur le projet de révision constitutionnelle, tout le monde a bien compris le blocage et la stratégie d’obstruction de ce regroupement de partis politiques’.
‘Croire que la Coalition peut faire comme elle le désire , en remettant en cause le bureau de la CENI, en faisant reprendre le reconditionnement des kits et en faisant reprendre à zéro tout ce qui a été fait, c’est vraiment prendre les autres comme des naïfs. Et pourquoi avons-nous accepté qu’il y ait un audit du fichier électoral après le recensement électoral, si ce n’est pour s’assurer de sa fiabilité et sa crédibilité. C’est pour rassurer tout le monde’, a-t-il indiqué.
Chantage
C’est le triste constat. ‘Tout le temps c’est le chantage’, relève l’émissaire du gouvernement dans les discussions politiques qui s’interroge : ‘tantôt c’est le déferlement de l’ouragan ou la menace de manifestations d’ampleur nationale, est-ce qu’on fait de chantages contre son propre pays et contre ses propres concitoyens ?
‘Nous devons sortir de ce climat de suspicion, de méfiance artificielle et de procès d’intention’, souligne le ministre, qui conclue sur le sujet ‘pour le nouveau fichier électoral, la Cédéao s’est engagée à recruter un nouveau cabinet et de nouveaux experts qui procéderont à l’audit du fichier électoral, une fois établi’. De ce faite M. Bawara appelle à plus de ‘logique’.
20 décembre pour les législatives
Sur la tenue des législatives à cette date, le ministre rassure ; le processus électoral est en cours, et il se poursuivra et ira à son terme c’est-à-dire avec la tenue effective du scrutin législatif le 20 décembre comme le prévoient les décisions des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao avec ou sans certains partis politiques’.
‘La date du scrutin procède d’une décision formelle des Chefs d’Etat et de gouvernement réunis en conférence ordinaire. Ni les facilitateurs et encore moins le comité de suivi n’ont le mandat ou le pouvoir d’en décider autrement. Que les togolais laissent pas distraire par qui que ce soit’, précise le ministre.
Avec Savoir News