
Mardi 20 février 2024 s’est ouvert à l’Université de Kara (située à 420 km au nord de Lomé), un colloque scientifique international sur les langues maternelles célébrées chaque 21 février de l’année. A cette occasion, universitaires, personnes ressources, autorités administratives approfondissent les réflexions sur la promotion des langues maternelles dans la communauté.
Placée sous le thème, ‘Les langues maternelles : terrains, méthodes et enjeux », la rencontre organisée par le département des sciences du langage de l’Université de Kara en collaboration avec SIL- Togo, Wycliffe-Togo et les académies de langues nationales offre un cadre d’échanges aux différents acteurs de la société. Histoire de déceler les causes de l’abandon des langues maternelles au profit de celles étrangères et de parvenir à des approches correctives pour une véritable sauvegarde du patrimoine des pays.
Lors de la conférence inaugurale sur le thème » Langues maternelles et développement en Afrique », professeur Bernard Kaboré de l’Université Joseph Ki-zerboo du Burkina-Faso a rappelé l’importance des langues maternelles dans le développement d’un pays et sa négligence doit interpeller tous les acteurs, des dirigeants au dernier citoyen en passant par les universitaires.
A cet effet, exhorte-t-il les pays à définir des stratégies visant à intégrer les langues maternelles dans le développement avec une implication active des populations. « La valorisation des langues maternelles passe par une volonté politique réelle », a-t-il dit avant de suggérer au Togo l’utilisation des langues maternelles comme langues de communication entre les communes et les populations à la base.
A l’ouverture, le secrétaire général de l’université de Kara professeur Egbao Assoté, a salué la tenue dudit colloque qui doit être « un véritable cadre d’échanges et de réflexions pour identifier les mécanismes rationnels à explorer afin de parvenir à une véritable garantie de protection des langues maternelles ».
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