(24hinfo)-Le Groupe de la Banque africaine de développement a octroyé un don de 5 milliards de Francs CFA, via son Fonds africain de développement, au Conseil de l’entente, pour financer la réforme du Centre régional de formation en entretien routier (CERFER).
Le financement s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’intégration de la formation (PAIF) dans les métiers de la route, du chemin de fer et des mines dans les pays membres dudit Conseil – Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Burkina-Faso et Niger.
Ce financement va permettre de réaliser les modules de la réforme du CERFER, notamment la restructuration de la gestion du centre ; sa réfection totale et la construction de nouveaux locaux ; l’acquisition de nouveaux équipements et matériels ; le lancement de nouvelles filières de formation aux métiers du BTP. Les fonds contribueront également à la mise en place de formations modulaires, à l’introduction des filières de licences professionnelles, au renforcement des capacités du personnel enseignant et à la mise en place d’une politique de communication idoine.
Les résultats attendus sont la formation d’un nombre significatif de techniciens qualifiés dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics (BTP), des routes, des chemins de fer et des mines, ainsi que l’amélioration des prestations des différents acteurs de ces secteurs.
Le secrétaire exécutif du Conseil de l’entente, Patrice Kouamé, cosignataire de l’accord de don, s’est réjoui de « l’engagement constant » de la Banque à soutenir l’organisation sous-régionale et à accompagner le CERFER dans sa vision d’offrir aux apprenants une formation théorique et pratique adaptée aux besoins des entreprises, facilitant ainsi l’employabilité et l’insertion des jeunes issus du centre. « La Banque africaine de développement est la seule organisation qui nous accompagne avec ce don considérable. Ce faisant, elle traduit dans les faits son soutien à l’investissement dans le capital humain comme un puissant moteur du développement », a-t-il déclaré.
Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest, a, quant à elle, souligné la pertinence du PAIF, qui va, selon elle, insuffler une nouvelle dynamique au CERFER : « Le projet vient à juste titre, par sa capacité, non seulement à résoudre la problématique de l’emploi des jeunes, mais aussi à contribuer à répondre aux défis de développement des infrastructures et de l’intégration régionale, qui sont tout autant de défis majeurs pour le continent. »
Pour Mme Akin-Olugbade, même lorsque des emplois sont disponibles, les jeunes n’ont souvent pas les compétences requises par les employeurs. Dans cette dynamique, souligne-elle, « le projet va aider à doter la région ouest-africaine de compétences pour répondre aux besoins de l’économie dans des domaines stratégiques des infrastructures des transports et des mines. Il va favoriser la constitution d’une masse critique de techniciens et de techniciens supérieurs et engrangera l’emploi direct d’environ 8 000 jeunes techniciens formés par le CERFER pendant les dix prochaines années. »
Ouro-Djobo Samah, directeur général du CERFER, s’est également félicité de ce don de la Banque africaine de développement, qui va permettre de propulser le centre et le transformer en un pôle d’excellence à l’échelle des pays du Conseil de l’entente et de la sous-région.
« Nous exprimons notre gratitude et notre fierté à la Banque africaine de développement. Avec ce don, nous réussirons », a assuré Samah.
Le CERFER est une institution spécialisée du Conseil de l’entente, basée à Lomé, au Togo, et chargée de la formation de techniciens dans les métiers du bâtiment et des travaux publics, de la route, du chemin de fer ainsi que des mines.
Le Conseil de l’entente a été créé le 29 mai 1959 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et a pour objectif de promouvoir le développement économique de ses États membres, à travers la réalisation de projets et programmes conjoints susceptibles d’accroitre le bien-être de leurs populations. Il a également pour objectif de contribuer au renforcement des relations politiques entre les États membres, en vue de maintenir entre eux et dans la sous-région ouest-africaine un climat de paix, de sécurité, de solidarité et de compréhension mutuelle, nécessaire pour leur développement économique et social.